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Une rue de Stains du nom d’une femme de Mahomet ? Le maire balaie la controverse

Il y a là la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunbergl’artiste et résistante française Joséphine Baker ou la sociologue féministe marocaine Fatima Mernissi. Depuis quelques jours, le nom de ces « femmes inspirantes » a pris place sur des plaques apposées dans diverses rues de la ville de Stains.

Ce projet participatif, financé par le bailleur CDC Habitat et conduit en partenariat avec des habitantes des quartiers Maroc et Avenir, revient à l’association Mémoires croisées et au photographe Philippe Monges. « J’ai souhaité inviter à réfléchir sur la place des femmes dans l’espace public, dans nos villes et plus généralement dans la société », expliquait ce dernier dans les colonnes du magazine municipal de juin.

Depuis quelques jours, l’une des personnalités ainsi mises à l’honneur suscite une controverse. Mariam, une habitante de Stains, a choisi de rendre hommage à la première épouse de Mahomet, le prophète majeur de l’islam. Écrit en bleu sur un fond de couleur lilas, le nom de Khadija Bint Khuwaylid s’affiche rue de Pontoise, une voie qui marque la frontière avec Sarcelles et le Val-d’Oise.

Le maire défend « l’expression artistique de citoyennes »

Atteinte à la laïcité dans l’espace public ? Sur Twitter, l’initiative a créé une polémique alimentée par plusieurs figures d’extrême droite. Candidat malheureux de Reconquête aux législatives, en juin dernier, et très influent sur les réseaux sociaux, Damien Rieu est l’un des premiers à avoir relayé l’image de la plaque en question. « On attend les laïcards ! », a commenté l’avocat et eurodéputé Gilbert Collard, désormais proche d’Éric Zemmour.

Son confrère Gilles-William Golnadel s’en est aussi fait l’écho, rappelant au passage qu’il faisait l’objet d’une plainte du maire de Stains. Ce que confirme ce dernier. « Je l’ai déposée il y a plusieurs mois, peut-être même plus d’un an, indique Azzédine Taïbi (ex-PCF). Il s’était permis sur Twitter d’insulter les habitants de la ville, en qualifiant Stains de territoire islamo-gauchiste. »

L’élu dénonce par ailleurs une controverse « qui n’a pas lieu d’être » et défend « l’expression artistique de citoyennes ». « On polémique sur le nom d’une des épouses de Mahomet, alors que d’autres personnalités comme Jeanne d’Arc ou Mère Teresa sont citées, observe-t-il. Ce n’est pas à moi de faire de la censure. »


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