Des organisations de défense des droits civils et des musulmans contestent en justice l'interdiction des salles de prière dans les écoles publiques au Québec.
Une organisation de défense des droits civils et un groupe national de défense des musulmans sont les derniers à contester en justice le décret du Québec interdisant les salles de prière dans les écoles publiques, le deuxième au cours des dernières semaines.
Le Conseil national des musulmans canadiens et l’Association canadienne des libertés civiles ont déposé vendredi une requête en révision judiciaire du décret gouvernemental au nom d’un plaignant dont le fils adolescent avait cherché un espace pour prier avec d’autres élèves musulmans dans une école secondaire de la région de Montréal en octobre dernier.
Le dossier indique qu’en octobre, un membre du personnel a dit aux élèves que la prière n’était pas autorisée. À la suite de cet incident, les élèves ont demandé un espace où ils pourraient prier sans subir de reproches, ce qui a été fait en janvier pour environ 20 à 30 garçons et filles, sous surveillance et sans incident.
L’espace a été supprimé en mai après que l’école a commencé à appliquer l’interdiction du ministre de l’Éducation Bernard Drainville.
M. Drainville a déclaré que le concept de salles de prière allait à l’encontre de la politique de laïcité officielle du Québec et sa directive du 19 avril stipule que les locaux scolaires ne peuvent être utilisés à des fins de pratiques religieuses telles que les prières ouvertes.
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