Le hijab : un symbole de lutte et d’identité face aux discriminations
Chaque 1er février, environ 140 pays à travers le monde célèbrent la Journée mondiale du hijab. Cette initiative, lancée par l’Américaine Nazma Khan, vise à sensibiliser sur le port du hijab et à lutter contre l’islamophobie exacerbée après les attentats du 11 septembre 2001. À cette occasion, des femmes non musulmanes sont invitées à porter le hijab afin de mieux comprendre cette pratique et d’échanger sur leur expérience.
Le hijab entre affirmation identitaire et controverse
Au fil des années, le hijab est devenu un sujet de débats politiques et sociaux, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Tandis que certains États ont imposé des restrictions à son port, de nombreuses femmes musulmanes y voient un symbole d’identité et un moyen de résister aux discriminations.
Le cadre législatif en France
La France a progressivement restreint le port du hijab dans l’espace public. En 2004, une loi a interdit les signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires, visant notamment le hijab. En 2010, le niqab a été interdit dans l’espace public. Selon les autorités françaises, ces mesures visent à préserver la laïcité et à protéger les femmes contre d’éventuelles pressions familiales. Toutefois, de nombreuses musulmanes affirment qu’elles portent le voile par conviction personnelle et non par contrainte. La Cour européenne des droits de l’homme a confirmé ces restrictions, et d’autres pays européens, comme la Belgique, l’Autriche et la Suisse, ont suivi cette approche.
L’essor de la mode islamique face aux préjugés
Face aux interdictions et aux stéréotypes, des femmes musulmanes ont choisi d’utiliser la mode comme un outil d’émancipation. Des créatrices et influenceuses ont modernisé le hijab en l’intégrant aux tendances actuelles, déconstruisant ainsi son image d’instrument d’oppression pour en faire une expression de style et d’identité personnelle.