Les écoles musulmanes britanniques menacées par une nouvelle taxe sur les frais de scolarité privés
Une récente analyse révèle que 70 % des écoles islamiques indépendantes britanniques pourraient faire face à de sérieuses difficultés financières en raison d'une nouvelle taxe de 20 % sur les frais de scolarité privés, prévue pour janvier 2025. Cette mesure pourrait entraîner des fermetures successives et compromettre l'avenir de ces établissements.
Des députés appellent le chef de l’opposition, Sir Keir Starmer, à introduire une exemption pour les écoles dont les frais annuels n'excèdent pas 5 000 £, afin d’éviter une surcharge pour le système scolaire public qui serait contraint d’absorber les élèves des écoles fermées.
L’Association des écoles musulmanes (AMS) s’inquiète de la mise en péril des engagements en faveur des écoles confessionnelles. Selon son président, Ashfaque Chowdhury, cette taxe fait injustement peser la même charge sur les petites écoles communautaires et les grandes institutions privées.
À Oldbury, l’école Al-Khair ressent déjà les effets de cette annonce, ayant perdu 30 élèves, tandis que son directeur, Sajad Akram, redoute une hausse inévitable de 20 % des frais de scolarité, ce qui pourrait réduire davantage les effectifs.
Cette mesure fiscale soulève des inquiétudes quant à la survie de l’éducation confessionnelle musulmane, surtout dans les communautés modestes. Sans exemption, la taxe pourrait pousser de nombreuses écoles à fermer, privant les familles de l’accès à une éducation religieuse abordable et risquant d'affaiblir le soutien au parti travailliste au sein de la communauté musulmane britannique.