À l'occasion de l'anniversaire de la Révolution de libération algérienne, un article intitulé : "Libération de l'Algérie... Résistance d'un peuple et longue patience sur le chemin de l'indépendance"
Par : Dr. Ali Mohammed Al-Sallabi
Secrétaire général de l'Union Internationale des Savants Musulmans
La résistance du vaillant peuple algérien contre le colonisateur français a commencé dès l'arrivée de l'armée française sur les côtes algériennes, précisément à Sidi Fredj, le 14 juin 1830. Ce jour-là a marqué le début de la grande marche de lutte, de combat acharné et de djihad du peuple algérien, transmis de génération en génération depuis l'entrée des occupants français dans leur pays. Les générations ont ainsi passé le flambeau de la résistance, et le djihad du peuple algérien a été total et grandiose.
Les Français ont décidé d’adopter une politique d'occupation de l'Algérie et d'asseoir la domination française dans tous les domaines. Ils ont suivi des politiques coloniales injustes qui visaient à dépouiller les Algériens de leurs terres, à contrôler les ressources du pays, à piller les biens et les richesses des citoyens, et à asservir les Algériens au profit des colonisateurs. Ce fut une époque de chaos et de dévastation, marquée par une violence extrême.
La résistance algérienne contre la France n’a jamais cessé, malgré les méthodes brutales et répressives utilisées par les autorités françaises pour réprimer les mouvements de révolte et de révolution. Un an seulement après le début de la colonisation, les Algériens ont lancé la révolution armée, avec la révolte de Sidi El-Saad en 1831, suivie de celles de Ben Abi Mezraq, de Ben Zammoum, et de l’émir Abdelkader, dont la lutte prolongée a infligé de lourdes pertes aux forces françaises, jusqu’à son exil en 1847. La résistance de l’émir Abdelkader constitue un tournant majeur dans l’histoire de la lutte algérienne, en passant de mouvements locaux à une résistance nationale.
Les révoltes se sont poursuivies après le départ de l’émir, avec la célèbre insurrection des Zaatcha, de Boubeghla, du Cheikh Mohammed Ben Abdallah de Ouargla, et d'autres grandes figures.
Au début du XXe siècle, la forme de la lutte a changé. Des élites algériennes ont commencé à s’allier et à se mobiliser contre l'administration coloniale, réclamant l’égalité des droits et l’abolition des lois discriminatoires. Avec la Première Guerre mondiale, l'Algérie est entrée dans une nouvelle phase historique, marquée par la naissance de mouvements et de partis politiques. Les réformistes, sous la direction de cheikhs tels qu’Abdelhamid Ben Badis, ont éveillé la conscience nationale et pavé la voie pour une prise de conscience collective, des luttes et des sacrifices immenses.
La date charnière du 8 mai 1945 a marqué la mémoire algérienne lorsque les Français ont mené un massacre contre les Algériens réclamant la liberté. Ce jour-là, 45 000 martyrs ont perdu la vie lors de la "semaine sanglante".
Le peuple algérien a alors compris que la voie pacifique était bloquée, et que l'unique chemin vers la liberté était celui de la lutte armée. C’est ainsi que la "Révolution de libération" a éclaté en 1954, sous la conduite du Front de libération nationale (FLN). Cette guerre de sept ans a vu des sacrifices immenses de la part du peuple algérien face à la brutalité de la répression coloniale française.
Les pertes militaires et économiques dues à cette guerre ont finalement poussé la France à entamer des négociations avec le gouvernement provisoire algérien, conduisant aux accords d'Évian et à l'indépendance de l'Algérie proclamée officiellement le 3 juillet 1962.
La révolution algérienne a réussi grâce à l'aide divine, aux enseignements de l'Islam qui ont soutenu le moral et à la persévérance du peuple algérien, qui a sacrifié plus d'un million de martyrs pour l'indépendance.
Qu’Allah accorde sa miséricorde aux martyrs de l’Algérie et aux héros qui ont porté ce noble message de libération.