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Pakistan : l'ex-Premier ministre Imran Khan blessé lors d'un rassemblement politique

L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan était, jeudi 3 novembre, dans un état stable après avoir été blessé par balle à un pied par des coups de feu, plus tôt dans la journée, lors d'un rassemblement politique, à Wazirabad, près de la ville de Gujranwala (Est).

Renversé en avril par une motion de censure, Imran Khan a pris depuis vendredi la tête d'une "longue marche" sur la capitale Islamabad, pour obtenir la tenue d'élections anticipées.

L'ancien champion de cricket a été blessé quand des coups de feu ont éclaté dans la foule, près de la ville de Gujranwala, a indiqué à l'AFP l'un de ses proches conseillers, Raoof Hasan.

"Un homme a ouvert le feu à l'arme automatique. Plusieurs personnes sont blessées. Imran Khan est lui aussi blessé" et a été évacué vers un hôpital, a dit à l'agence Reuters Asad Oumar, membre du parti de l'ancien chef du gouvernement, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice).

Le suspect abattu, un autre homme interpellé
"Imran Khan a été blessé au pied. Il est dans un état stable", a déclaré Raoof Hasan, affirmant qu'il s'agissait d'une "tentative de le tuer, de l'assassiner". L'homme soupçonné d'avoir attaqué l'ex-Premier ministre a été abattu et un autre homme a été appréhendé par la police, a ajouté cette source. 

Dans un tweet, le président pakistanais, Arif Alvi, a dénoncé une "odieuse tentative d'assassinat". "Je remercie Allah qu'il soit en sécurité, mais blessé de plusieurs balles dans la jambe et espérons que ce ne soit pas critique".

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a condamné la fusillade et ordonné au ministre de l'Intérieur de diligenter immédiatement une enquête.

Le Pakistan est aux prises depuis des décennies avec des mouvements islamistes violents qui contestent l'influence du pouvoir central, et les assassinats politiques ont émaillé l'histoire du pays.

En 2007, Benazir Bhutto, la première femme de l'ère moderne à avoir dirigé un pays musulman, a été assassinée dans un attentat dont les commanditaires n'ont jamais été identifiés.

Une grande marche et des rassemblements pour obtenir des élections 
Chaque jour depuis le début de cette marche, Imran Khan, 70 ans, est monté sur un conteneur placé sur un camion pour s'adresser à des milliers de ses partisans venus des villes traversées.

Malgré son éviction, Imran Khan conserve un large soutien dans la population. Depuis avril, il a organisé de vastes rassemblements dans tout le pays – attirant des dizaines de milliers de supporteurs – pour faire pression sur la fragile coalition au pouvoir.

Il ne cesse de ressasser sa thèse selon laquelle sa chute aurait été le fruit d'une "conspiration" ourdie par les États-Unis, et critique sans répit le gouvernement de son successeur, Shehbaz Sharif.

Imran Khan était arrivé au pouvoir en 2018, après la victoire aux législatives du PTI, sur une plateforme populiste mêlant promesses de réformes sociales, conservatisme religieux et lutte contre la corruption.

Mais sous son mandat, la situation économique s'est dégradée et il a perdu l'appui de l'armée, qui était accusée d'avoir contribué à le faire élire.

Ces derniers mois, il s'était plusieurs fois déclaré prêt à mourir pour son pays, et son entourage a souvent fait état de menaces à son encontre.

Avec AFP et Reuters

FRANCE24...


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