France : Le CFCM dénonce une « suspicion généralisée » envers les écoles musulmanes
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a exprimé son inquiétude face aux récentes décisions administratives ciblant des établissements scolaires privés musulmans. Dans un communiqué publié le 14 janvier, l’organisation dénonce une « suspicion généralisée » à l’encontre des institutions musulmanes, qu’elle attribue à des mesures administratives perçues comme discriminatoires.
Parmi les exemples cités figurent les résiliations de contrats d’association entre l’État et des écoles musulmanes, comme le lycée Averroès à Lille et l’école Al Kindi dans le Rhône. Ces décisions, prises par les préfectures concernées, sont actuellement contestées devant les tribunaux administratifs. Si elles étaient confirmées, elles pourraient menacer l’existence même des lycées musulmans sous contrat avec l’État.
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Un traitement inégal et des sanctions perçues comme injustes
Le CFCM estime que ces mesures sont « disproportionnées et injustifiées », créant un sentiment d’injustice parmi les élèves et leurs familles. L’organisation souligne que des ajustements auraient pu être envisagés, comme cela a été le cas pour d’autres établissements privés non musulmans. Elle cite notamment l’exemple du lycée Stanislas à Paris, qui, malgré des controverses médiatiques, n’a pas subi de sanctions similaires.
Le CFCM déplore également l’utilisation fréquente et vague des termes « séparatisme » et « communautarisme », qui, selon lui, contribuent à la stigmatisation de l’ensemble de la communauté musulmane. « Ces accusations floues sont souvent instrumentalisées pour discréditer les musulmans de France », affirme-t-il.
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Une dynamique inquiétante, mais des espoirs juridiques
Le CFCM met en garde contre une dynamique plus large de marginalisation et de défiance envers les musulmans en France, qui risque d’alimenter la polarisation et de renforcer les discours extrémistes. Cependant, l’organisation se montre optimiste quant à la possibilité de recours juridiques.
Elle rappelle que le tribunal administratif de Nice a récemment annulé deux arrêtés préfectoraux visant à fermer le collège Avicenne dans les Alpes-Maritimes, jugeant les accusations infondées. Cette décision montre, selon le CFCM, que la justice reste un moyen essentiel pour défendre les droits des établissements musulmans face à des mesures perçues comme arbitraires.
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Un appel au respect des valeurs républicaines
Enfin, le Conseil exhorte les musulmans de France à maintenir leur confiance dans les institutions et à privilégier les voies légales pour défendre leurs droits. « Ensemble, nous devons préserver les valeurs qui fondent notre République : l’égalité, la justice et le respect de tous les citoyens, quelles que soient leurs convictions », conclut-il.